Quand Novembre se pare de brume, quand les nuages voilent la lune et que l’air s’enivre de parfums d’humus, de feuilles mouillées et de branches brûlées, un petit dîner d’automne réconfortant s’improvise…

La nuit vient de tomber, c’est le moment d’allumer les bougies orangées au-dessus de la cheminée…

Sous le regard d’une sorcière maline, un petit festin de saison se prépare…

Des noisettes de Corse sont arrivées il y a quelques temps et se prêteront parfaitement à l’élaboration d’un dessert…

Une fois pelées, grillées et mixées, les noisettes sont prêtes à être mélangées à la meringue italienne

D’ailleurs, 1 kilo de noisettes concassées, ça fait quoi en coques ? Un peu près ça…

Le dessert sera un gros macaron aux noisettes, composé d’une meringue à l’italienne, de noisettes grillées en poudre et de noisettes grillées et pelées par-dessus la coque du macaron.

Les deux disques de macarons sont prêts à être fourrés de pralin aux noisettes fait maison…

Ces noisettes à l’état brut constitueront un pralin fait maison selon la recette de Pierre Hermé : concassées, grillées au four, puis passées dans un sirop de sucre cuit à 121°, elles seront ensuite refroidies sur une plaque pour ensuite finir en poudre ajoutée à une préparation de blancs d’œufs, de sirop de sucre et de beurre blanchi…

- Le pralin est presque prêt, il ne reste plus qu’à mixer ces noisettes en poudre fine…

Enfin, la crème au pralin est prête à être mise sur les disques de macaron… Après , pose du second disque par dessus, à la manière d’un petit macaron. Puis, direction, le frigo pour lui garantir fraicheur et surtout le temps que se produise une véritable « osmose » (terme de Pierre Hermé) entre la garniture et la coque de macaron.

La table d’automne est dressée, approchons-nous de plus près…

Cette fois, pas de nappe ! Le parti pris va pour mettre en valeur une table de noyer centenaire, de façon presque brute. De simple range-couverts boutis sont reconvertis en sets de table. Couverts en fer forgé, assiettes déclinées dans des tons grèges et taupe viennent se fondre dans la table.

La serviette de table est ornée d’une châtaigne transpercée par un fil et noué autour…N’essayez pas avec les marrons, leur coque est dure comme une noix, ce serait mission impossible !

Pour réveiller une table qui pourrait être atone, des mini-citrouilles sont posées ça et là. Des verres violets bullés ajoutent un petit contraste discret, mais toujours dans une note froide.

Clou final, un chandelier orné de bougies potiron achèvera de décorer cette table d’automne et de donner une note intime et mystérieuse…



Pour commencer les hostilité, un petit foie gras, pas fait maison, je le confesse…

Y compris pour l’apéritif, les tons orangés sont à l’honneur par petites touche…jusqu’au serviettes en papier !

Le pain est dans le panier, c’est le moment de passer à table…!

En entrée, un velouté de marron et sa chantilly au lard infusé s’invite… Ultime touche de croquant, une chips de poitrine fumée d’abord cuit à la poêle puis séché au four pour plus de croustillant….

Le repas se poursuit avec des gnocchis faits maison et leur sauce aux champignons du Périgord (cèpes, chanterelles, pleurotes…), piment rouge et sauge avec un zeste de parmesan frais ! Une recette divine de Jamie Oliver…

Enfin le dessert qui a nécessité tant de travail ! Une dacquoise au praliné ! J’ai mixé la recette de la ‘Dacquoise à la ganache chocolat’ pour la coque à macaron parfumée et celle du « macaron à l’ancienne au pralin » pour la garniture, recette toujours issue de Pierre Hermé.

Vue de près, la garniture au pralin…


La soirée s’achève sur un Jack O’Lantern farceur…

La nuit s’emporte vers des heures indues, les invités sont partis, seule la bougie brûle son ombre…